Starbase Elégie

Je me dirige vers le bureau de l'amiral Ostanello. Je sonne.

Entrez !

Vous m'avez demandé amiral ?

Oui, monsieur Lorne. J'ai eu vent de votre performance dans le système d'Akmar et je dois dire que vous avez fait du beau travail. Gérer une telle situation de crise entre les Ripoblus et les Dimoks n'est pas à la portée de tout le monde.

Merci amiral, mais je n'ai accompli que mon devoir, et si les Ripoblus ne s'étaient pas retournés contre l'amiral Dodonna, la situation ne serait pas la même.

C'est exact. Mais votre travail, ainsi que celui de votre équipage, a amplement contribué à ce retournement de situation. Les deux peuples autrefois en guerre vous ont cité personnellement pour vos faits d'armes et votre engagement dans le rétablissement de la paix. Deux personnes en particulier n'ont également pas hésité à faire votre éloge à l'amirauté de Starfleet : le capitaine MacLeon et le lieutenant Sinya.

A ce propos, comment va le capitaine MacLeon ?

Il se porte bien, rassurez-vous. Mais il lui faudra encore quelques semaines avant de retrouver la passerelle d'un vaisseau... Bref, l'Etat-Major de Starfleet a vu en vous un officier talentueux et m'a demandé de vous remettre personnellement votre nouvelle insigne de Commander.

Merci monsieur.

Votre grade est cependant provisoire. Vous deviendrez officiellement Commander une fois que votre période probatoire sera terminée. Sachez tout de même que l'amirauté a décidé d'écourter cette échéance de quelques mois, une fois de plus grâce à vos talents d'officiers. Continuez de faire vos preuves et vous entrerez très bientôt dans la cour des grands !

Je suis fier de porter ce grade monsieur, vous ne le regretterez pas.

J'en suis certain, Commander. Toutes mes félicitations. A présent, vous pouvez vous accorder quelques jours de repos le temps que nos inégnieurs révisent votre navire. Mais restez en alerte. Nous sommes très proches de la frontière klingonnaise et comme vous le savez, nos voisins sont assez exécrables depuis qu'ils ont entrepris d'envahir Cardassia sans notre soutien.

J'ai déjà ordonné à mon équipage d'être sur le qui-vive. Nous serons prêts en cas de besoin.

Parfait, dans ce cas. Nous nous reverrons bientôt, Commander Lorne.

Au revoir amiral.

A la sortie du sas, au milieu de nombreux survivants de l'avant-poste U574, l'Amiral Ostanello vint à la rencontre du Commander Lorne :

Bon Dieu ! Mais combien de blessés y a t'il ? Commander, qu'est-ce qui s'est passé ?

Monsieur, la station U574 a été attaquée par une flotte de vaisseaux klingons lourds. Nous avons pu évacuer 2385 personnes, certains officiers, principalement des artilleurs sont restés à bord pour couvrir notre retour. Ils ont tous péri lors de l'explosion de la station, dû à une instabilité de leur réacteur principal.

C'est une catastrophe... Cet avant-poste était la seule structure fédérée de toute la région ! Si les Klingons ont l'intention de faire dégénérer nos relations en véritable guerre ouverte, le secteur d'U574 sera comme une plaie béante par laquelle pourront s'infiltrer les vaisseaux ennemis sans que nous puissions les voir venir !
Il faut à tout prix renforcer les effectifs de la Zone Neutre. Plus aucune station de survillance n'est à l'abri d'une attaque terroriste. Même Elégie est une cible de choix de part sa proximité avec l'Empire Klingon !

La fédération traverse une période de crise, entre les Cardassiens et les Klingons, le commandement ne sait plus où donner de la tête.

Je vais de ce pas contacter notre état major pour lui demander des renforts. Une fois que tous les blessés auront été débarqués de l'Atlantis, reprenez votre vol et patrouillez dans le secteur au cas où des assaillants tenteraient de s'en prendre à notre base.

Bien amiral.

Alexandre Ostanello tourna les talons pour rejoindre la salle des communications.

De l'autre côté du couloir, le lieutenant Ba'chus traversa le sas en accompagnant plusieurs blessés, son uniforme taché de sang et l'air épuisée :

Désolé, Commander, mais je n'ai pas eu le temps de vous demander l'autorisation de débarquer. En voyant le trop grand nombre de personne à soigner, le personnel médical de la station a fait appel aux infirmiers de l'Atlantis pour leur donner un coup de main.

Vous avez bien fait docteur. Y a-t-il des pertes parmi les personnes rescapées ?

Malheureusement oui. Seize personnes sont décédées à cause de blessures trop graves ou soignées trop tardivement. Maintenant, si vous le permettez, je vais rejoindre l'infirmerie d'Elégie pour tenter de sauver le plus de vie possible.

Je vous en prie, allez-y !